Ce que veulent les consommateurs.

Les grandes marques le disent, les petites également, les années 2010 n’ont jamais été aussi représentatives des changements de comportement de consommation.

Quand la crise s’en mêle

 

Les grandes marques le disent, les petites également, les années 2010 n’ont jamais été aussi représentatives des changements de comportement de consommation. Rappelons que ceux-ci découlent d’une succession de facteurs sociaux et situationnels qui conditionnent d’une certaine façon les habitudes et modes de consommation des individus. Seulement personne n’est sans savoir que depuis la fin des années 2000, la crise financière et économique n’a pas favorisé le développement des comportements de consommations vers les produits « premiums ». L’explosion de la consommation de produits discounts, voir hard discounts, une certaine privation des envies au profit d’un meilleur confort financier. On découvre alors les attributs d’un nouveau marché: le discount. Point de salut là pour la communication, un quelconque marketing ou une recherche de packaging, on recycle les schémas des années 90 et l’affaire est dans le sac. Amis discounters, rien n’est si sûr…

 

«Quoi t’as l’iPhone 5 ? Ca fait tellement 2012…»

 

C’est évidement sans compter sur les jeunes consommateurs, qui eux sont d’autan plus versatiles que victimes des effets de modes, et souvent très réceptifs aux marketings agressifs. Le matraquage d’Apple sur les mass média, le marketing sensoriel d’Abercrombie & Fitch, ou encore le « subtil » placement produit de Samsung lors de la cérémonie des Oscars.Voilà ce qui fonctionne en ce moment, l’assimilation d’un produit, d’une marque, à un groupe social, une façon de vivre, ou même une célébrité. Au final peu importe le prix pourvu qu’on reste à la mode. Il ne s’agit plus alors d’un enjeu de produit, mais de stratégie marketing. Comment faire acheter un produit, qui au final n’apporte rien de plus et rien de moins que le concurrent, si ce n’est la satisfaction d’obtention de ce dernier. On vous écoute monsieur Apple ?

 

Du packaging ou rien !

Les marques ont alors décidé de ne plus se reposer sur leur simple produit en tant que seul outil de communication, bien trop hasardeux et surtout suicidaire dans un marché à la limite de la saturation. On a alors à faire à des petits malins de la communication, des génies du marketing, qui nous font acheter sans aucun souci des produits, souvent chers, pas toujours meilleurs, mais terriblement satisfaisants pour l’ego. VitaminWaters est un cas d’école de ce marketing de l’envie, misant d’un coté sur un packaging assez réussi et un mode de distribution au départ très fermé, rendant évidement le produit recherché et prisé. En suscitant l’envie du consommateur, la marque a su se faire une notoriété de plus en plus importante pour atteindre la première place en valeur sur les eaux aux US (Nielsen 2010). En France, on retrouve la marque de produits alimentaires Michel et Augustin , qui depuis 2004 nous propose une gamme de produits biscuits ou laitiers, enrobés d’un packaging plein de couleurs et de personnages au look cartoon. Qui plus est, toute la production est effectuée avec des produits de qualité et d’origine française.

Le bon, le beau et le différent.

 

En plus de la qualité du produit, le fait d’acheter un beau produit est un plus non négligeable pour le consommateur. Toute la communication externe autour du produit est également un enjeu majeur, avec des événements, des promotions en magasin avec moult stands et animations, le but étant de se différencier au maximum du concurrent. La différence, le petit plus qui fait tout. Voilà le véritable enjeu de la consommation d’aujourd’hui et demain. Pourquoi Samsung est-il le roi du mobile, alors que la majorité des constructeurs utilisent Android et les mêmes composants que le sud-coréen ? Pourquoi un yaourt à boire Michel et Augustin est-il plus agréable à déguster qu’un yaourt de MDD ? Objectivement, on ne saurait pas vraiment répondre, car ici tout ce joue sur l’affect et l’image.

En somme la recette magique c’est :

  • un bon produit
  • un beau packaging
  • un univers fort
  • un concept différent
  • du culot
  • la confiance dans les nouveau canaux de communication

On mélange bien et on obtient LA start-up de l’année, succès garanti, satisfait ou remboursé.